REIBO I II III
Pour flûte à bec et Electronique (sons fixés)
REIBO I II II a été créé le le 24 novembre 2016 à Bruxelles (Festival ARS MUSICA dans le cadre de "la Nuit du Soufflle"
De nombreuses pièces religieuses du répertoire zen pour Shakuhachi portent dans leur tître le mot Reibo.
Le sens littéral de ce mot est « l’aspiration vers la cloche » .
La tradition raconte que Fuke Zenzi, fondateur de la secte Fukeshu, avait coutume de sonner une cloche à main quand il marchait dans les rues dans le but de faire des disciples (la cloche à main bouddhique s’appelle rei).
« Reibo I, II, III » déroule trois fragments distincts pour flûte à bec et dispositif électroacoustique –
Chaque fragment puisant son matériau initial dans le répertoire consacré de trois instruments de la tradition japonaise : le Koto, le Shô le Shakuachi ; respectivement emblématiques du Kabuki (théâtre traditionnel) , Gagaku (musique de cour) et Zen (méditation).
Une forme de syncrétisme sonore y est à l’œuvre de bout en bout , qui , partant du Kabuki vers le Zen , chemine discrètement du profane vers le sacré.
J’y questionne à ma façon l’énergie du son et la relation entre discours et silence – et ne saurais tenir de meilleur projet que celui de me glisser dans les pas de maîtres aussi incontestables à mes yeux que T.Takemitsu ou T.Hosokawa
« Je voudrais que l’expérience de ce son nous fasse ressentir l’énergie de la nature qui circule dans les profondeurs les plus lointaines de notre être, qu’elle nous fasse prendre conscience d’un profond silence.
Tout son est comme la vapeur d’un nuage délicat qui, en traversant ses phases successives, superpose des couches de temps les unes sur les autres. Comme les nuages de couleur qui flottent dans telle peinture de Mark Rothko, comme ceux qui s’évanouissent à l’horizon d’un paysage de Turner, comme ceux d’un tableau bouddhiste japonais sur lesquels ont pris place les musiciens de cour qui accompagnent la descente du bouddha.
Il y a toujours des nuages qui flottent dans les lieux de révélation du sacré. » (T.Hosokawa)
Le sens littéral de ce mot est « l’aspiration vers la cloche » .
La tradition raconte que Fuke Zenzi, fondateur de la secte Fukeshu, avait coutume de sonner une cloche à main quand il marchait dans les rues dans le but de faire des disciples (la cloche à main bouddhique s’appelle rei).
« Reibo I, II, III » déroule trois fragments distincts pour flûte à bec et dispositif électroacoustique –
Chaque fragment puisant son matériau initial dans le répertoire consacré de trois instruments de la tradition japonaise : le Koto, le Shô le Shakuachi ; respectivement emblématiques du Kabuki (théâtre traditionnel) , Gagaku (musique de cour) et Zen (méditation).
Une forme de syncrétisme sonore y est à l’œuvre de bout en bout , qui , partant du Kabuki vers le Zen , chemine discrètement du profane vers le sacré.
J’y questionne à ma façon l’énergie du son et la relation entre discours et silence – et ne saurais tenir de meilleur projet que celui de me glisser dans les pas de maîtres aussi incontestables à mes yeux que T.Takemitsu ou T.Hosokawa
« Je voudrais que l’expérience de ce son nous fasse ressentir l’énergie de la nature qui circule dans les profondeurs les plus lointaines de notre être, qu’elle nous fasse prendre conscience d’un profond silence.
Tout son est comme la vapeur d’un nuage délicat qui, en traversant ses phases successives, superpose des couches de temps les unes sur les autres. Comme les nuages de couleur qui flottent dans telle peinture de Mark Rothko, comme ceux qui s’évanouissent à l’horizon d’un paysage de Turner, comme ceux d’un tableau bouddhiste japonais sur lesquels ont pris place les musiciens de cour qui accompagnent la descente du bouddha.
Il y a toujours des nuages qui flottent dans les lieux de révélation du sacré. » (T.Hosokawa)